La folle journée ou le mariage de Figaro
L’acuité de Beaumarchais sur les rapports de domination est fascinante.
Faire entendre ce texte aujourd’hui, c’est réaliser à quel point notre société a si peu évolué.
On dirait qu’avec son humour, la puissance de son esprit et sa langue acérée, l’auteur décrit notre époque : l’écrasement des plus pauvres, la valorisation du pouvoir, et les femmes devant gérer les assauts continus d’hommes à qui elles n’ont rien demandé.
Le comte a des airs de Weinstein et la fougue de Figaro, qui tente tout pour sauver sa vie avec Suzanne, nous plonge avec effroi dans notre vie à nous.
Le temps a passé mais au fond les problématiques restent les mêmes. Jusqu’à quand ?
Alors, comme au temps de Beaumarchais, juste avant la grande révolution, rions-en plutôt que d’en pleurer !
Crédits photos : © Patrice Normand
De Beaumarchais · Adaptation Léna Bréban · Mise en scène Léna Bréban · Avec Philippe Torreton sociétaire de la Comédie Française, Anne Benoît, Antoine Prud’homme de la Boussinière, Marie Vialle, Grégoire OEstermann, Salomé Dienis Meulien, Éric Bougnon, Grétel Delattre, Jean-Jacques Moreau, Jean-Yves Roan · Assistante mise en scène Ambre Reynaud · Scénographie Emmanuelle Roy · Costumes Alice Touvet · Lumières Denis Koransky · Compositeur Victor Belin · Perruque Julie Poulain · Création sonore Victor Belin et Raphael Aucler
Coproduction : La Scala, Théâtre National de Nice, MC2 Grenoble, Châteauvallon-Liberté
Soutien : Espace des Arts, Scène nationale de Chalon-sur-Saône