Rimbaud en feu

En 1924, l’année même où André Breton publie le « Manifeste du Surréalisme » dans les colonnes du Figaro, on retrouve l’auteur de la « Saison en enfer » enfermé dans sa chambre d’hôpital à Charleville.

Plus vivant encore qu’il ne le fût à 20 ans, âge où il décide d’en finir avec la poésie, c’est un génie en feu qui s’installe devant nous, hagard, illuminé mais plus flamboyant encore qu’il ne l’ait jamais été. Ce n’est plus un corps qui parle, c’est une âme. Un homme « sans semelles et sans vent » qui invite sur son « Bateau ivre » aussi bien son infirmier que Paul Verlaine, Alfred Jarry, Ignace de Loyola, Léo Ferré… Comme si, sur un coup de folie, et avant que les derniers feux de la modernité ne l’accablent lui et ses semblables, Arthur Rimbaud s’autorisait une magistrale leçon de vie.

« Cette personne qui parle, qui se prend elle-même pour Rimbaud finit par être un Rimbaud qui voit la dérive du monde, et voit comment le monde se comporte après sa mort… » Jean-Pierre Darroussin

De Jean-Michel Djian / Avec Jean-Pierre Darroussin / Mise en scène Anna Novion / Lumières Katell Djian / Musiques Michel Winogradoff / Production Jean-Marc Dumontet


Crédits photos : © Eliot. Blondet ABACA